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Abattage d’arbre : un processus sous surveillance

19 janvier 2021 // Communiqué

L’abattage d’un arbre de grande taille sur le terrain du projet Arborescence suscitant des réactions depuis quelques semaines, la Ville de Bromont et le promoteur Gestion Terrart tiennent à faire une mise au point sur la situation.

Une réflexion pour éviter l’abattage

« Les membres du conseil municipal et moi-même avons soulevé, dès le début de la construction du projet Arborescence sur le chemin des Carrières, entre autres, nos préoccupations quant à l’abattage de l’arbre surnommé le Roi de la forêt », a mentionné le maire de Bromont, Louis Villeneuve. Cet arbre imposant se trouve à l’emplacement de l’implantation d’un des bâtiments du projet Arborescence. « Le promoteur a toujours démontré une ouverture pour préserver cet arbre et les pourparlers se sont poursuivis. »

En premier lieu, une vérification devait être réalisée avant de poursuivre la réflexion. Il a donc été déterminé dans un rapport daté du 8 janvier 2021 et remis à la Ville de Bromont le 14 janvier 2021, que l’arbre en question, un érable à sucre, est probablement âgé entre 150 et 200 ans. Il est en bonne santé et pourrait vivre encore 50 à 100 ans selon son âge réel. Un érable à sucre peut vivre entre 200 et 250 ans au Canada dans des conditions normales

À la lumière des conclusions de l’ingénieur forestier, Luc Nadeau, mandaté par la Ville de Bromont et le promoteur, deux options sont proposées :

Option 1 : la conservation

  • La préservation du système racinaire de cet arbre oblige un dégagement d’un rayon de 12 mètres autour du tronc.
  • Afin de s’assurer le déplacement de matériel et d’équipements nécessaires aux travaux, l’entrepreneur évalue un 2 mètres supplémentaires pour ne pas endommager le réseau racinaire.
  • Le déplacement du bâtiment prévu pour empêcher l’abattage entrainerait l’obligation de construction d’un mur de soutènement d’une hauteur qui se situe entre 2 et 3 mètres au nouvel emplacement, ce qui aurait comme conséquence d’augmenter la hauteur totale. Considérant que la Ville et le Promoteur travaillent activement à réduire l’impact visuel des bâtiments au-dessus du couvert forestier, cette option ne cadre pas dans les objectifs de développement du projet.
  • Les options de repositionnement du sentier la Divine deviennent plus compliquées.
  • La construction se rapproche d’un milieu humide.
  • La longueur du chemin d’accès est plus importante, ce qui augmente l’étanchéité globale du projet et augmente le nombre d’arbres à couper

Option 2 : l’abattage

  • Le spécimen tire beaucoup d’énergie du sol et recouvre aussi une superficie de 450 mètres carrés, empêchant d’autres arbres de se développer à cet endroit. L’endroit moins dense, réduisant le nombre d’arbres à abattre.
  • L’abattage de cet arbre permet de conserver environ 35 spécimens plus jeunes présents dans le nouvel emplacement.
  • L’emplacement actuel comportant peu de dénivellation les installations de soutènement seraient moins importantes.
  • À noter que si l’arbre est abattu, il a été demandé que le bois soit valorisé afin de donner une deuxième vie à ce spécimen en fabriquant, par exemple, du mobilier urbain.

« Nous revisitons une dernière fois le choix d’implantation autorisé afin de s’assurer que nous n’avons pas passé à côté d’un détail important qui permettrait de sauver l’arbre, a indiqué le directeur général et associé de Gestion Terrart, Hugues Ouellette. Une décision finale sera prise conjointement entre la Ville et le promoteur dans les prochains jours. »

Un projet étroitement encadré

Rappelons que le projet Arborescence est la suite du projet initialement déposé sous le nom de Versant Ouest, ensuite identifié Club des Cantons. Celui-ci avait été approuvé par le conseil municipal en place, en 2007, donc autorisé selon les règlements d’urbanisme de l’époque. Ce processus peut très difficilement être remis en cause une fois en marche. « Depuis l’adoption du nouveau Plan d’urbanisme en 2017, un tel projet déposé dans le cadre règlementaire d’aujourd’hui ne pourrait pas voir le jour dans un environnement de montagne et de fortes pentes », a expliqué le maire.

« Face à cet état de fait, le conseil municipal actuel a exigé toutes les solutions possibles pour réduire l’impact de ce développement sur son environnement et a signé le protocole d’entente le plus sévère à ce jour à survenir entre la Ville de Bromont et un promoteur immobilier », a ajouté M. Villeneuve.

Plusieurs mesures ont été exigées par la Ville de Bromont avant de procéder à la signature finale en juin 2019, notamment, la surveillance environnementale par un ingénieur civil et un ingénieur forestier, l’obligation de fournir des plans d’aménagement, des garanties de suivi et des droits de regard. Des responsables de l’administration municipale sont présents régulièrement lors des réunions de chantier et les promoteurs du projet sont sensibles aux questions soulevées par les citoyens.

« Le conseil municipal en place n’hésite jamais à accroître les espaces dédiés aux fins de conservation mais elle ne peut cependant aller à l’encontre du droit de propriété en interdisant la construction lorsque les règlements et ententes survenues entre les deux parties les autorisent », a conclu le maire qui a été le premier président de l’organisme Protégeons Bromont dont la mission était de protéger les espaces naturels de Bromont.

La Ville de Bromont a procédé en 2018 à l’achat de terrains pour rendre possible la création du parc des Sommets avec plusieurs acres supplémentaires sauvegardés en montage, pour des fins de conservation et récréatives. Plusieurs autres terrains ont été annexés à ces zones protégées dans les dernières années, notamment avec l’aide de l’organisme Société de conservation du mont Brome.

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Source:
Catherine Page
Directrice des communications et de la ville intelligente
Ville de Bromont

 

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