Premiers résultats de la qualité de l’eau au lac Bromont
8 juillet 2019 // CommuniquéBromont, le 5 juillet 2019– Les résultats des premiers échantillonnages réalisés au lac Bromont par la chercheure Dolors Planas et l’équipe de l’Action conservation du bassin versant du lac Bromont (ACBVLB), pour les mois de mai et juin, sont encourageants. En effet, les concentrations de phosphore total en profondeur (6,2m), mesurées à la fosse du lac, sont similaires au printemps dernier. En moyenne, les taux de phosphore total mesurés au mois de juin 2019 sont de 70 % moins importants quand juin 2017, avant le traitement Pholock®. Ces données nous indiquent donc que le lanthane, élément actif du Phoslock®, fait son travail et contrôle la charge interne de phosphore, principale source de phosphore au lac Bromont.
Malgré cela, depuis le 26 juin dernier, des citoyens ont observé des dépôts verdâtres et bleutés en surface en bordure des rives du lac Bromont. Ces petits blooms de cyanobactéries (algues bleu vert) d’intensité faible à moyenne ont pour le moment occasionné la fermeture de la plage municipale à deux reprises. La direction des vents dominants au lac Bromont (Sud-Est et Sud-Ouest) fait en sorte que l’écume de cyanobactéries est presque toujours projetée vers la plage municipale. Rappelons que selon le protocole du MELCC, les exploitants de plage doivent interdire la baignade et l’accès à tout secteur touché par un bloom de cyanobactérie de catégorie 2 pendant une période minimale de 24 heures jusqu’à ce l’intensité diminue.
Alors pourquoi l’apparition des blooms de cyanobactéries au lac Bromont si le Phoslock® fait son travail? Comme l’an dernier, l’ACBVLB soupçonne que l’apparition de ces blooms est corrélée avec des épisodes de fortes précipitations laissant supposer une augmentation des apports externes en phosphore. L’an dernier, les premiers blooms ont été observés au mois d’août à la suite d’une pluie diluvienne qui avait inondé la plage municipale. Cette année, les mois de mai et juin ont été particulièrement pluvieux. Selon Environnement Canada, le mois de mai a été un des pires des 20 dernières années avec 16 jours de pluie consécutifs. Ces pluies apportent de grandes quantités de phosphore dissous associé aux particules en suspension. Ce phosphore doit être contrôlé si nous voulons assurer la pérennité du traitement Phoslock ®.
En ce sens, l’ACBVLB a déposé un projet au Programme Innovation qui vise, entre autres, à mesurer les concentrations de phosphore en provenance des 4 tributaires du lac Bromont. Ces données vont nous permettre d’évaluer l’importance de ces apports sur le bilan global afin de prioriser les actions à réaliser dans le bassin versant pour réduire les différentes sources phosphore. Plus que jamais, la sauvegarde du lac Bromont, c’est l’affaire de tous !
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Source:
Jean-Baptiste Wart
Président de l’Action conservation du bassin versant du lac Bromont