Une chaucidou désigne une chaussée à voie centrale bidirectionnelle qui consiste à partager la chaussée en trois espaces, soit un espace central pour la circulation automobile et deux espaces désignés en rive pour la circulation des vélos et des piétons.
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Les citoyens du secteur souhaitaient:
Vitesse chemin Lotbinière
Une requête pour la révision de la limite de vitesse, généralement vers le bas, est parfois la seule solution immédiate que les gens peuvent imaginer. De telles demandes sont souvent basées sur l’idée fausse des gens que la réduction de la limite de vitesse va entraîner de fait une réduction de la vitesse des véhicules et des accidents.
Or, l’ensemble des conducteurs adaptent leur comportement, dont leur vitesse, en fonction de la lecture qu’ils font, consciemment ou inconsciemment, de la scène visuelle qu’ils ont devant eux; ils la comparent à une série de tableaux types qu’ils ont en tête. Il doit donc y avoir correspondance entre la lecture que font les conducteurs du chemin et la vitesse affichée.
C’est pour cette raison qu’il n’était pas envisageable de changer la vitesse affichée sur la rue Lotbinière. Les études normatives et de sécurité ayant démontré que la vitesse affichée de 70 km/h était adéquate.
Toutefois, l’implantation d’une chaussée à voie centrale bidirectionnelle (Chaudidou) permet de changer l’environnement de conduite et par conséquent le comportement des conducteurs.
En effet, le système de « chaussée à voie centrale bidirectionnelle » est une route ou les voies de circulation sont réduites aux véhicules automobiles, afin de permettre l’intégration de bandes pour les usagers ne circulant pas en automobile. Ce changement rend souhaitable, et même essentielle la réduction de la vitesse affichée a 50km/h. Cet aménagement fera en sorte que la vitesse affichée sera en adéquation avec la perception des automobilistes.
Sources:
Ministère des Transports du québec
Ministère de l’équipement, du logement, de l’aménagement du territoire et des transports
Le panneau illustré ci-dessous indique le début ou la continuité d’une chaussée à voie centrale bidirectionnelle.
La signalisation symbole de bicyclette et celle de chevrons, illustrées ci dessous, indique respectivement le début ou la continuité d’une voie multifonctionnelle et le sens de la circulation sur cette voie pour les cyclistes, les utilisateurs d’appareils de transport personnel motorisés et les conducteurs d’aides à la mobilité motorisées.
La signalisation symbole pour passage pour piétons, illustrée ci-dessous, indique que la circulation des piétons est permise sur cette voie.
Chaussée alternative originaire de pays scandinaves qui a fait ses premières apparitions aux États-Unis et au Canada anglais. Certains endroits permettent en plus le stationnement en bordure de route.
Comment ça fonctionne l’hiver?
Il n’y a aucune différence! En effet, lorsque les chemins ne sont pas déneigés les automobilistes québécois adopte déjà un comportement de Chaucidou! Surpris? Pourtant, lorsque le marquage n’est pas défini, tel que l’hiver, les conducteurs auront tendances à ralentir et à se tenir au centre de la route, afin de se donner une marge de manœuvre si le revêtement de chaussée est glissant. Lorsqu’on vient pour croiser, on se déporte. C’est d’ailleurs le même comportement que l’on adopte sur un chemin de terre.
Comment deux camionnettes peuvent-ils se croiser?
La largeur de la route n’est pas diminuée par l’aménagement, l’espace attribué à chacun est simplement revu. Deux camionnettes peuvent donc se croiser sans danger, comme ils pouvaient le faire avant. S’il y a un usager vulnérable, la priorité est à celui-ci, donc le véhicule devra ralentir et attendre que sa voie soit libre avant de s’y réengager, comme sur n’importe quelle route présentement au Québec.
Quelle sont les critères de mises en place de cet aménagement?
Il y a plusieurs critères, dont le plus important est le débit de véhicule par jour. En effet, cet aménagement requiert un faible débit de véhicule pour bien fonctionner. Sur des routes achalandées, où un croisement de véhicule se fait, en moyenne au 30 secondes et moins, l’efficacité de l’aménagement est anéantie car les véhicules sont en permanence dans la voie partagée.
Dans le cas de la rue Lotbinière, où, à l’heure de pointe, on dénombre en moyenne un véhicule au minute, l’aménagement est tout à fait adapté.
Les autres critères sont la vitesse affichée ainsi que la géométrie de la route. En effet, une limite de 50km/h est requise pour son implantation.
Pour ce qui est de la géométrie, les règles de visibilités s’appliquent et lorsqu’elles ne peuvent pas être respecter, une séparation de la voie partagée en 2 voies conventionnelles peuvent être faites pour redevenir un chaucidou par la suite.
N’est-ce pas plus dangereux qu’un aménagement normal?
Non, les études ont démontré que pour des routes à faibles circulations automobilistes cet aménagement permet de séparer les usagers vulnérables (piétons, cyclistes, etc.) de la voie des véhicules moteurs. Du coup, il y a moins de conflits usagers vulnérables /automobilistes, comme ils circulent chacun dans une voie. De plus, l’aménagement permet de réduire la vitesse affichée à 50 km/h.
Voici à titre informatif, des sections de la route Lotbinière :
une chaussée désignée (situation avant-projet) :
Est-ce un aménagement seulement pour les cyclistes?
Non! Lorsqu’il n’y a pas d’autres infrastructures pour les piétons, tel qu’un trottoir, les piétons peuvent y circuler. Il est vrai que dans le monde, cet aménagement a été favorisée pour améliorer l’offre cyclable, mais il n’est pas réservé qu’aux cyclistes.
Pourquoi ne pas avoir fait des mesures plus conventionnelles afin d’abaisser la vitesse affichée?
Les comptages et les outils d’aide à la sélection de vitesse affichée du MTMD définissent que la vitesse affichée de 70km/h est adéquate compte tenu des données. Afin d’abaisser de 20km/h la vitesse affichée, il requit de mettre en place des aménagements majeurs afin de faire diminuer la vitesse pratiquée. Des panneaux de rappel au centre et des panneaux d’avertissement de vitesse n’entre pas dans cette catégorie, qui eux sont utilisées lorsque la vitesse pratiquée légèrement plus haute que la vitesse affichée (moins de 10km/h).
Les aménagements lourds, tel que dos d’âne, chicane ou piste cyclable en site propre, auraient coûté des centaines de milliers de dollar ou, dans le cas des dos d’âne et des chicanes, auraient causés des désagréments pour l’entretien au confort de roulement, sans donner plus de place aux utilisateurs vulnérables.